• Une pratique de méditation de pleine conscience aux sources tibétaines

Nous connaissons tous des moments dans la vie où nous sommes touchés par une énergie dans un moment en pleine nature.

Cette énergie peut se déployer et nous régénérer profondément en nous reliant aux éléments de la nature et à leurs qualités physiques, émotionnelles et spirituelles en les reliant à nos ressentis extérieurs et intérieurs.

Les méditations d’origine tibétaines sont centrées sur les 5 éléments – Terre, Air, Eau, Feu, Espace – et leurs vertus. Les qualités des éléments se retrouvent en nous, soit en équilibre, soit en déséquilibre (en trop de Terre ou pas assez, en trop de feu ou pas assez…). Ces équilibres ou déséquilibres ne sont pas forcément permanents, ils peuvent aller et venir ou être plus profondément persistants.

Dans l’approche méditative sur ces éléments, il n’existe rien dans toutes les dimensions de l’existence, qui ne soit entièrement composé de l’interaction de ces cinq aspects de l’énergie vitale.

Tenzin Wangyal Rinpoché, maître tibétain, écrit à ce propos :
” La compréhension des cinq éléments devient utile lorsqu’elle est reliée à l’expérience et utilisée positivement pour agir sur la qualité de notre vie. Mais avant de pouvoir mettre en pratique notre compréhension, nous devons tout d’abord nous familiariser avec eux en commençant par nous y relier à l’aide d’images et de métaphores…

L’organisme humain évolue depuis des milliers d’années grâce à ses relations avec l’environnement physique. La satisfaction que nous expérimentons en voyant la beauté de la nature témoigne de notre histoire. L’interaction avec les éléments de la nature peut guérir et régénérer. Nous apprécions la terre pure du désert et le sol riche du jardin. Nous partons en vacances au bord d’un océan, d’une rivière ou d’un lac. Nous nous relaxons dans un bain. Nous nous extasions devant les flammes et jouissons de la chaleur du soleil ou du feu dans l’âtre. Nous inspirons profondément pour nous calmer, nous soupirons pour laisser échapper la tristesse, nous nous rendons à la montagne dont l’air pur nous régénère. Et le ciel, représentation extérieure de l’espace, nous fascine : la couleur et l’atmosphère qui en émane, la lumière qui l’envahit. Nous nous détendons dans les vastes espaces libres et nous nous sentons en sécurité dans les espaces clos et douillets.
Nous pouvons aussi ressentir de l’anxiété dans des espaces libres ou la claustrophobie dans des espaces clos. D’une façon ou d’une autre, nous réagissons.

Lorsque nous sommes privés de l’un des éléments, nous en avons la nostalgie. Dans un désert, nous sommes heureux de rencontrer l’eau. Après avoir passé un long moment en bord de mer, nous désirons embrasser la terre ferme. Lorsque nous avons froid, nous courons vers le feu. Les cinq éléments bruts nous affectent profondément à un niveau instinctif, mais nous nous perdons généralement à la surface de ces expériences, sans réaliser qu’elles peuvent nous connecter à l’équilibre et à une compréhension plus profonde de nous-mêmes…

Quand nous travaillons avec les éléments, c’est un travail avec la base de l’expérience en regard de l’expérimentateur. Reconnaître les éléments dans la nature, leur beauté et leurs interactions, entrer dans la danse des éléments, c’est vivre dans un monde vivant, plein de mystères et de possibilités.”

Tenzin Wangyal Rinpoché